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(Je privilégie les jdr avec Jonathan, mais si tu as un coup de cœur pour Edouard ou Charlie, on peut toujours en discuter. En tout cas, ils apparaîtront tous au cours de l'histoire.)

Comment définir l'indéfinissable ?

Edouard

(secondaire)

Charlie

(secondaire)

"Atypique famille qu'est celle des Griggs. Elisabeth, une mère quasi fantôme, compositrice-musicienne de renommée internationale donc jamais au foyer. Et Will', un cuisinier qui fait des horaires décalés toute la semaine. Personne ne sait comment ce couple tient. Ils ne se voient quasiment jamais et puis...elle a huit ans de plus que lui. Je n'ai jamais compris comment ils ont pu tomber amoureux. Mais en même temps...mon frère a toujours fait les choses de manière originale. 

Et il y a les enfants. 

 

Ils ont adopté Edouard il y a un peu plus de vingt ans. On l'adore, notre petit Edouard, avec son adorable accent asiatique qu'il n'a jamais vraiment perdu. Un gamin admirable. Étonnement mûr pour son âge et d'une intelligence rare. Il avait huit ans quand il est arrivé en Ecosse. A l'époque, Elisabeth n'était pas obligée de partir des semaines entières pour ses tournées et le petit a eu une enfance et une éducation plutôt normales. 

 

C'est pour les deux autres que ça s'est gâté. Quelques années plus tard, c'est Jonathan qui est né. Leur premier enfant biologique. Mais Will' s'est vu proposer un emploi sur un bateau de croisière de luxe dans le même temps et il a eu le malheur d'accepter. C'est notre mère qui s'est occupée du nourrisson et d'Edouard à la place du couple. Ne voir ses parents que pour les vacances...vous imaginez ? Et comme si cette situation n'était pas assez compliquée, Charlie a vu le jour trois ans après.

 

Au début, quand ils étaient encore bébés, c'était assez facile pour ma mère. Mais quand ils ont atteint l'âge de raison, ça a été une énorme crise familiale ! Ils avaient déjà un comportement étrange, petits. Ils étaient trop calmes, comprenaient des choses qui n'étaient pas de leur âge et s'amusaient à repousser leurs limite grâce à des jeux de vocabulaire, de logique, etc. Des précoces, comme il y en a des centaines. Mais quand Charlie a eu 7 ans, elle a commencé à tous nous considérer comme des personnes étrangères. Plus de petits dessins mignons, plus de poèmes...et Jonathan a fini par suivre ce comportement. Au final, de toutes la famille, il n'y avait qu'Edouard qui arrivait à obtenir d'eux une réelle affection.

 

On a tout essayé pour les faire changer. Leurs parents ont pris des mois de congés pour renouer les liens, prit des rendez-vous avec des professionnels pour comprendre ce qu'il se passait dans leur tête...mais je ne sais pas quel déclic ils ont eu les deux, à chaque fois ils paraissaient totalement normaux dès qu'ils étaient en face du médecin et c'est nous qui apparaissions comme une famille trop anxieuse. C'était presque comme si ça les amusait de nous voir chercher à comprendre. Comme si nous n'étions qu'un simple jeu. Et ils se comportaient comme ça avec tout le monde. Sauf Edouard. Et quelques rares exceptions : une fois, c'était un ami du père d'Elisabeth. Un vieil homme très sage et très intelligent qui avait eu une vie bien remplie. Un érudit. Et ils ont discuté pendant des heures tous les quatre...Mais dès qu'on s'approchait un peu trop pour entendre, ils se taisaient soudain et attendaient qu'on parte.

 

Avec l'entrée au collège des plus jeunes et les études d'Edouard, ça c'est un peu calmé : Charlie et Jonathan étaient en internat, à Glasgow; et Edouard faisait ses études à l'étranger. Autant l'école a permis à Jonathan de se comporter un peu plus normalement...pour Charlie ça a été une catastrophe. Elle ne s'intégrait pas et n'avait aucun amis. Mais ça ne semblait pas la déranger.

Cette situation à duré le temps qu'Edouard fasse ses études : dès qu'il a eu son diplôme, il a convaincu ses parents d'acheter l'appartement au dessus du sien et y a logé ses deux frangins.

 

Ça fait trois ans, maintenant. Je ne sais pas ce qu'ils deviennent tous les trois. Ils ont comme coupé les liens avec la famille...même mon frère m'appelle parfois pour savoir si j'ai des nouvelles parce que le trio ne leur en donne pas.

 

Une famille atypique. Oui, atypique est le mot." 

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